La parole...
Vidéo du Jour d'il y a quatre ans (histoire de) : Ma Grosse Chatte et Moi

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Aujourd'hui, le narrateur a dit : laissons la dame concernée prendre la parole.
De théâtre ? Hu ? Mais qu'est-ce que j'y connais moi, en théâtre, hein ? Mon maître il est tout fier de pouvoir sublimer son mal de dos et de cou dans des activités qui lui prennent pas trop de temps dans la semaine et qui lui donnent l'impression de ne pas être une totale grosse mayrde...
Là, je vous parle depuis mon dernier samedi il y a trois ans parce que mon maître trouve cool que je fasse une apparition chaque année. Il tient à ce que je vous parle de...
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Il pourrait pourtant, faire autrement, vivre en chat et passer ses journées couché à attendre qu'on lui serve la pâtée, mais non, il a choisi d'occuper une ou deux des heures de ses journées, et parfois, plus à apprendre ou écrire des trucs de théâtre..
 
Alors bon, du point de vue de la grosse chatte que j'étais, de très là-haut, et sans doute, si cet espoir existe de l'autre animal que je suis devenu, tout cela reste très abscons et me laisse un peu perplexe. Je ne saisis pas le plaisir qu'il y a à devenir quelqu'un d'autre, sur scène, devant des gens qui sont en train de vous regarder être quelqu'un d'autre...
 
D'un point de vue de Chat, il me semblerait plus intéressant d'être soi-même devant le public mais il paraît qu'on met toujours beaucoup de soi dans un rôle me dit mon maître et que jouer sur scène c'est un peu comme si on était soi-même mais en train de jouer avec son jouet préféré...
 
Moi, mon jouet préféré, je ne sais pas vraiment si j'en ai eu, c'était pas mon truc de jouer avec autre chose que des trucs à plumes et les trucs à plumes, c'est pas des trucs que mon maître veut mettre au théâtre. Pourtant, les trucs à plume, c'est bien, mais non, "trop drag queen pour moi", il dit mon maître...
 
Enfin bref, tout ça pour vous dire que si j'étais encore vivante, j'aurais bien fait l'effort de jouer une fois sur scène, quand bien même ça m'aurait embêté parce qu'il vaut sans doute mieux être chat embêté que chat mort dans l'esprit de maîtres qui aiment presque autant les chats que le théâtre...
 
Je vous dis à l'année prochaine, sauf si, comme je l'espère, je suis réincarnée en poney et que je galope follement, ça me changerait de ma vie d'avant, dans les folles steppes de Sibérie ou du Kamtchaka, bien à vous...
 
Même dédicace qu'il y a trois ans : à ma femme qui a souvent le blues.
Retour mars 2014 /Page 3786 / © Ebatbuok 2014

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